Georges Koudoukou est né en 1894 à Fort Crampel (actuellement Kaga-Bandoro en République centrafricaine). Cultivateur de profession, il s’engage pour la durée de la guerre, en janvier 1916, au Bataillon n°3 de l’AEF. En 1919, il s’engage à nouveau pour trois ans; promu caporal en avril 1920, il passe au Bataillon n°2 de l’AEF. Affecté à la 9e Compagnie du 16e Régiment de Tirailleurs sénégalais (16e RTS), il prend part comme sergent aux opérations du Maroc en 1925.
Muté ensuite au 12e RTS, Georges Koudoukou séjourne en métropole, à La Rochelle, de 1929 à 1931, avant d’être affecté au Bataillon de Tirailleurs de l’Oubangui-Chari à Bangui. Promu adjudant-chef en 1934, il remplit de façon ininterrompue, de 1937 à 1940, les fonctions d’adjudant de compagnie à la 1ère Compagnie du Bataillon de Tirailleurs de l’Oubangui-Chari au camp de Kassaï. Le 28 août 1940 à Bangui, il se rallie à la France libre entraînant derrière lui la troupe indigène de la garnison.
Affecté à la 7e Compagnie du Bataillon de Marche n°2 (BM 2) dès la formation de cette unité au camp de Kassaï à la fin de 1940, il quitte Bangui avec le BM 2 le 4 janvier 1941 pour le front du Moyen-Orient. Il prend part à la campagne de Syrie et aux opérations de police dans l’Euphrate avec sa compagnie, du 7 juin à la mi-novembre 1941.
Promu au grade de sous-lieutenant le 27 décembre 1941, nommé adjoint au commandant du BM 2, il devient le premier officier centrafricain. Il participe ensuite à la campagne d’Egypte et de Cyrénaïque à partir du 4 janvier 1942 et combat sur la position de Bir-Hakeim du 27 mai au 10 juin 1942, date à laquelle il est grièvement blessé par éclat d’obus au P.C. du BM 2.
Amputé d’une jambe sur place par le Dr Mayolle, il est évacué de Bir-Hakeim lors de la sortie de vive force dans la nuit du 10 au 11 juin. Quelques jours plus tard, vraisemblablement le 15 juin 1942, le sous-lieutenant Koudoukou décède des suites de ses blessures dans un hôpital d’Alexandrie.
• Compagnon de la Libération – décret du 9 septembre 1942
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille Coloniale avec agrafe “Maroc 1925”
Source : Musée de l’Ordre de la Libération