195,5 milliards de Fcfa. C’est le montant global que le Cameroun, le Congo, le Tchad, et le Gabon vont rechercher sur le marché monétaire sous-régional, renseigne le tableau de bord hebdomadaire des opérations du marché des valeurs du trésor de la Cemac pour la semaine du 18 au 22 décembre 2023. Dans le détail, le Cameroun a essayé de mobiliser la somme de 120 milliards de Fcfa -la plus grosse enveloppe de la semaine- en trois opérations le 18 décembre dernier. Le Trésor camerounais a alors opté pour deux émissions de Bons du trésor assimilable  d’un montant cumulé de 90 milliards de Fcfa, pour deux titres de 26 et 52 semaines (respectivement 60 et 30 milliards de Fcfa). S’agissant de la 3^e opération, elle visait à mobiliser la somme de 30 milliards de Fcfa sous la forme d’Obligations du trésor (OTA) d’une maturité de deux ans et au taux d’intérêt de 6%.

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Vient ensuite le Congo qui a procédé le 19 décembre à une émission d’adjudication de 11 milliards de Fcfa pour une BTA d’une maturité de 13 semaines. Toujours ce même jour, le pays a sollicité les investisseurs de la sous-région par une opération d’abondement (versement en complément d’une somme d’argent, ndlr). Pour solliciter la somme de 12 milliards de Fcfa soit 7 milliards sur titre de courte maturité et 5 milliards de Fcfa sur un OTA de 3 ans au taux d’intérêt de 6%. Si mobiliser cet argent lui permettra d’atteindre les quotas souhaités sur les émissions concernées par ces abondements.

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L’incursion effectuée par le Trésor tchadien sur le marché des titres publics de la Cemac, ce 20 décembre visait à  mobiliser la somme de 45 milliards de Fcfa. Soit 30 milliards en OTA de 2 ans au taux d’intérêt de 6% et 15 milliards en BTA de 26 semaines. Le Gabon quant-à-lui s’est  contenté d’une seule émission d’adjudication de 7,5 milliards de Fcfa, sous la forme de Bons du trésor assimilable.

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Il faut dire que les différentes incursions des Etats de cette semaine interviennent dans un contexte où ils peinent à atteindre leurs objectifs de mobilisation financière sur ce marché. Tenez par exemple durant la semaine du 4 au 8 décembre, aucun Etat n’a atteint 100% de ses levées lors de ses opérations respectives sur le marché. Par exemple : le Cameroun n’a mobilisé que 46,138 milliards de Fcfa sur les 60 milliards recherchés ; le Congo a capté 14,5 milliards sur 25 milliards ; et le Gabon, à la recherche de 9,5 milliards, n’a levé aucun fonds malgré un précédent remboursement de 10,3 milliards. Une situation justifiée par les conditions du marché monétaire qui deviennent de plus en plus rigides. En effet, les investisseurs réduisent progressivement leurs prêts aux États, et la politique monétaire s’est durcie pour contenir l’inflation croissante, atteignant 5,6% en moyenne annuelle en 2023.