Infrastructures : au Cameroun, l’Etat a besoin de 21 000 milliards pour financer 72 projets en 3 ans

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Le ministère de l’Eau et de l’Energie occupe les 32% de ces 72 projets prévus pour être réalisés au cours de ce triennat dans le cadre du Programme d’investissement prioritaire (PIP).

20 931 milliards de Fcfa. C’est le montant que devraient coûter 72 projets infrastructurels contenus dans le Programme d’investissement prioritaire (PIP) du Cameroun sur la période 2024-2026. Le rapport précise que les 72% de ce financement proviennent de l’Etat soit 14 929,6 milliards de Fcfa. « Cet important apport attendu de l’Etat s’explique par le fait que près 83% des projets du PIP 2024-2026 (60 projets) sont réalisés en Maîtrise d’ouvrage publique (MOP), avec 12 projets sur 72 réalisés en Partenariat public privé (PPP)», fait savoir le rapport publié par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire (Minepat).

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Pour être concret, le document consulté par EcoMatin fait savoir que  sur l’ensemble des 72 projets, 36 sont déjà en cours pour un coût de 13 709,5 milliards de Fcfa pour une contribution de 9 238,6 milliards de Fcfa de l’Etat du Cameroun alors que les  36 autres n’ont pas encore été lancés notamment, 11 qui devraient être lancés en 2024, 10 en 2025 et 08 en 2026.

Les ministères les plus sollicités

En termes de répartition, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) à qui il revient la responsabilité de relever l’offre en énergie électrique et en eau potable, apparaît en tête de liste. Avec 22 projets (32%), le département ministériel actuellement occupé par Gaston Eloundou Essomba affiche un besoin de financement 4 794,4 milliards de Fcfa. En deuxième lieu, arrive le ministère des Travaux publics (Mintp) avec des prévisions budgétaires de 2 600,5 sur le triennat pour 14 projets à exécuter (19%). Son principal challenge est de relever le niveau de route bitumé, estimé à 10, 225 km (9%) sur un réseau national de 121 873 km.

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Les 05 projets prévus par le Minepat coûteront 5 524 milliards de Fcfa. Pour sa part, les prévisions du ministère de l’Habitat font état de 1 251 milliards de Fcfa. Il lui faudra accroître le nombre de logements sociaux où le déficit est évalué à 2,5 millions. Avec ses 06 projets, le ministère des Transport (MinT) aura besoin de 1 176 milliards de Fcfa alors que le ministère de l’Agriculture et du développement rural (05 projets à réaliser) table sur un budget de 388 milliards de Fcfa. Dans un contexte de promotion de la politique de l’import-substitution, le principal défi du Minader est d’accroitre la productivité nationale afin de concourir la réduction des importations qui creusent la balance commerciale du Cameroun dont le déficit est estimée à 1 500 milliards de Fcfa par selon les chiffres avancées par le chef de l’Etat Paul Biya le 31 décembre 2023. Ce qui fait un besoin de 13 882,5 milliards pour ces cinq ministères soit 66,3% de l’enveloppe globale.

Les plus gros projets  

Parmi les projets devant nécessiter de gros financements, l’on peut citer celui de l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba d’un coût estimatif de 4 000 milliards de Fcfa. Il est suivi du chemin de fer Mbalam Kribi (1 912  milliards) dont l’achèvement des travaux est prévu pour 2028. Le Plan présidentiel de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord quant à lui nécessite 1 816 milliards. Le projet d’Aménagement hydroélectrique de Chollet dont les travaux sont prévus pour 2026 devra coûter 1 200 milliards. La voie de contournement de Yaoundé annoncée depuis les années, n’est pas en reste. Elle devrait coûter 795 milliards de Fcfa et les travaux y relatifs sont programmés pour 2026.

Ecomatin

 

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