TOUADÉRA EST ENCORE À LIBREVILLE !!!
LES BALADES INUTILES ET OISEUSES DE L’ENCOMBRANT TYRAN DE BANGUI.
(Par E. LAKOUÉTÉNÉ-YALET)
Le revoilà!!! Il est encore de retour à Libreville!!
Pour quoi faire? Quoi raconter? Rien, absolument rien, bien sûr.
Ou plutôt si : il revient lire, ou réciter un autre texte fade, insipide, indigeste, soporifique et ennuyeux, comme il en a le secret…
Je parle bien de lui, Touadéra Faustin (pas Archange)! Le dictateur-baladeur de Boyrabe, qui adore les voyages, souvent sans but et sans objet…
Sous prétexte du titre ronflant et kilométrique de 《facilitateur de la CEEAC et de la CEMAC entre les parties dans la crise gabonaise》, le mec multiplie ses balades à Libreville.
Mais il ne règle ni ne facilite RIEN du tout! Comment d’ailleurs pouvait-il en être autrement ?
D’abord, il n’y a pas de “crise” au Gabon. Donc, pas de “parties” dont il faudrait “faciliter” la réconciliation. Touadéra, la CEMAC et la CEEAC, continuent de vivre dans les nuages…
Le 30 août 2023, un Comité militaire a renversé un pouvoir en place depuis 56 ans, et a mis en place des institutions transitoires. Tout cela a l’air de fonctionner normalement depuis 8 mois. La majorité de la population approuve et adhère aux changements en cours. Il n’y a donc rien à “faciliter”; le processus en cours ne révèle aucun affrontement entre des d’hypothétiques camps politiques…
Dans le programme de la Transition, il était prévu et annoncé la tenue d’un dialogue national inclusif. Ni la CEMAC, ni la CEEAC ne sont à l’origine de cette idée. C’est une initiative souveraine du Gabon et des Gabonais qui y ont massivement souscrit. Donc, avec ou sans notre baladeur centrafricain, cela allait se faire, et c’est ce qui se fait. Touadéra n’y a rien apporté !
Or, déjà le 2 avril, jour de l’ouverture de ce dialogue programmé, Touadéra s’est précipité pour imposer son encombrante et inutile présence. Laquelle fut d’ailleurs royalement ignorée et moquée au cours de la mémorable scène de son accueil par son homologue à l’aéroport : lors du bain de foule des deux hommes, on a entendu crier, scander, chanter, louer un seul nom : OLIGUI ! OLIGUI ! OLIGUI !
Preuve éloquente que, bien que physiquement présent, Touadéra n’a pas existé; du moins sa présence n’était guère désirée …
Pas plus que lors de la cérémonie officielle d’ouverture du dialogue national inclusif, quand Touadéra a plongé son nez dans son discours fleuve et ennuyeux comme le sont traditionnellement ses discours. En l’écoutant, on s’est demandé au Gabon : le type qui lit là, n’est-ce pas ce Touadéra qui, dès le 30 août, depuis Bangui, a “fermement condamné la tentative de coup d’Etat en cours au Gabon, et autres inepties”. Est-ce bien le même homme qui est en train de tenter, sans honte, de faire semblant de soutenir le changement en cours? Est-il sérieux ? Peut-il avoir une once de crédibilité?
Non bien sûr!
Bref, cette promenade-là achevée, il était reparti, comme il était venu.
Ce 30 avril étant annoncé comme jour de clôture du dialogue, par la “remise du Rapport général à Brice Clotaire Oligui Nguema”, revoilà Touadéra à Libreville !
Ce type qui n’incarne pas la stature ni le statut d’un Chef d’Etat véritable, respectable, qui n’est pas un exemple moral ;
Quelqu’un qui est incapable de pacifier son pays et d’unir son peuple;
Quelqu’un qui a choisi de livrer population, ressources et richesses de son pays à des bandes de mercenaires qui pillent tout et sèment la misère et la mort partout, devant son silence impuissant, complaisant et complice;
Quelqu’un à qui la Communauté nationale et internationale ont conseillé de tenir un Dialogue INCLUSIF, mais qui, redoutant les vérités accablantes qui en sortiraient sur sa compromission et ses complicités dans les atrocités, a préféré convoquer ce qu’il a appelé un dialogue “républicain” (une petite réunion familiale au coin du feu entre lui, ses complices et ses applaudisseurs patentés), et dont il n’est rien sorti;
Quelqu’un qui arrête et emprisonne les personnes qui lui déplaisent;
Quelqu’un qui tue allègrement les libertés, qui massacre les fondements DEMOCRATIQUES de son pays chèrement acquis, en se débarrassant des personnes de valeur qu’il remplace par sa petite cour à sa botte, jusqu’à tenter de se fabriquer son pouvoir à vie…
Quelqu’un qui se comporte en chef de bande et protecteur corrompu d’un régime corrompu où pullulent des prédateurs économiques, de grands voleurs;
Quelqu’un, enfin, fier d’annoncer par la voix de son parent “ministre-conseiller-spécial” de sinistre réputation que “la solution finale”, s’il venait à perdre le pouvoir, sera un génocide en RCA, semblable, voire pire que celui du Rwanda…
Assurément, le Gabon n’a nul besoin de quelqu’un d’aussi noir, d’aussi peu recommandable, dont la seule présence ne peut que souiller le processus qui se déroule.
Ce 30 avril 2024
Ernest LAKOUÉTÉNÉ-YALET