RCA : le gouvernement compte sur l’IDA pour financer le Plan national de développement
L’Association internationale de développement qui pointe au premier rang des bailleurs de fonds du pays avec 691 milliards Fcfa y finance 19 projets actifs.
Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin Archange Touadera, a longuement fait l’éloge de l’Association internationale de développement (IDA, en anglais), en marge du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains en faveur d’une 21e reconstitution des ressources de cette institution de la Banque mondiale dont le soutien est précieux en matière d’octroi d’aides et de crédits à taux faibles aux pays les plus pauvres de la planète. Dans le cadre de la 20e reconstitution (IDA20), c’est 367 millions de dollars américains, soit près de 224 milliards Fcfa, dont 243 millions (148 milliards Fcfa) qui ont été engagés en RCA par cette institution, « démontrant ainsi son importance vitale dans notre quête pour le progrès et la réduction de la pauvreté », souligne Touadera. Ces financements ont permis, notamment, la construction d’un parc solaire de 25 MW près de la capitale, Bangui, pour fournir de l’électricité à 250.000 habitants.
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Ces fonds ont également servi au financement du projet de fourniture de services et de soutien aux communautés touchées par les déplacements, grâce à des transferts trimestriels par ménage vulnérable à hauteur de 40 Dollars américains, soit 25.000 Fcfa leur ayant permis d’exercer des activités génératrices de revenus et d’investir dans la santé et l’éducation. De même que le projet de soutien au système de santé, qui a permis d’offrir des soins médicaux gratuits à plus d’un million de personnes, avec 302.585 visites prénatales pour les femmes enceintes et une assistance médicale, psychosociale et socio-économique pour les victimes de violences basées sur le genre dans cinq hôpitaux de district.
L’IDA est en effet devenue, ces dernières années, le principal bailleur de fonds de la République centrafricaine, avec un portefeuille de 19 projets actifs dont 16 nationaux et 3 régionaux. Ces projets pèsent 1 132,96, soit un peu plus de 691 milliards Fcfa. Le taux de décaissement cumulé du portefeuille hors projets régionaux est de 48%. Le chef de l’Etat émet le vœu que les projets en cours de préparation, les décaissements soient rapidement approuvés pour permettre d’améliorer le bien-être des populations centrafricaines. D’autant que, selon les prévisions de l’ONU, 2,8 millions de personnes, soit 46% de la population, tomberont dans une vulnérabilité extrême en 2024, nécessitant une aide humanitaire urgente.
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Au-delà, pour Faustin Archange Touadera, l’IDA21 qui demande à être renflouée apparaît comme une opportunité historique pour la croissance et le développement de la RCA. Notamment, pour le financement du Plan national de développement 2024-2028, en cours de finalisation. Avec l’amélioration de la situation sécuritaire du pays, ce plan stratégique permettra « de passer de l’humanitaire au développement pour accélérer la croissance économique, créer des emplois, réduire la pauvreté et améliorer le bien-être de notre population, majoritairement jeune », espère le président.
Ecomatin